Resumen:
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[EN] Imagination of water in George Sand’s narrative is particularly rich. Suffice it to recall the broad
symbolism of the bridge, the ford and the storm, all recurring motifs in well-known novels such as La Petite
Fadette, ...[+]
[EN] Imagination of water in George Sand’s narrative is particularly rich. Suffice it to recall the broad
symbolism of the bridge, the ford and the storm, all recurring motifs in well-known novels such as La Petite
Fadette, La Mare au Diable or François le Champi. The purpose of our study is to analyse Ce que dit le
ruisseau (1863), a quite forgotten very short story. The tale clearly presents a gist – the need of listening to
Nature’s voice– which will be the leitmotiv of her last work, the thirteen Contes d’une grand’mère (collected
and published in 1873 and 1876). In Ce que dit le ruisseau, the reader witnesses an echoing game
performing, in terms of interpretation and translation, the relationship between Nature and artistic
inspiration. Two dissenting voices, a poet and a naturalistic scientist, join up the voices of both the water
and an enigmatic nymph, to work the dialectic between reality and imagination. The inwards journey and
the initiation dream penetrate reality in this polyphonic and metaphorical story, just as metaphorical as
the Contes d’une grand’mère, that will partly be mentioned. And yet, like them, travelling and dream are
inseparable from orality’s primacy. Here, George Sand’s imagination, mainly focused on Earth, gives the
pool to the water in order to state the unbroken transformation and the eternal renewal of whatever exists.
To sum up, Ce que dit le ruisseau puts one of the author’s most repeated concepts across: namely, the
endless activity of Nature, «The Queen of Fairies», as opposed to the existence of the void
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[ES] El imaginario del agua en la narrativa sandiana reviste una gran riqueza. Baste recordar al respecto el
amplio simbolismo del puente, el vado o la tormenta, motivos recurrentes en novelas tan conocidas como
La Petite ...[+]
[ES] El imaginario del agua en la narrativa sandiana reviste una gran riqueza. Baste recordar al respecto el
amplio simbolismo del puente, el vado o la tormenta, motivos recurrentes en novelas tan conocidas como
La Petite Fadette, La Mare au Diable o François le Champi. El propósito de nuestro estudio se centrará en
el análisis de un relato muy breve, bastante olvidado por la crítica, titulado Ce que dit le ruisseau (1863).
Este relato presenta claramente una idea esencial de la escritora – la necesidad de escuchar la voz de la
Naturaleza – que constituirá el leitmotiv de su última obra: los trece Contes d’une grand’mère (publicados
en volumen en 1873 y 1876). En Ce que dit le ruisseau, el lector asiste a un juego de ecos que plantea, en
términos de interpretación y traducción, la relación entre la naturaleza y la inspiración artística. La
dialéctica entre lo imaginario y lo real se presenta a través de dos voces discordantes, la de un poeta y la
de un científico naturalista, a las que se unen la voz del agua y la de una enigmática ninfa. El viaje
interiorizado y el sueño iniciático acaban por insertarse en la realidad en este relato polifónico y
metafórico, como metafóricos son los Contes d’une grand’mère, a algunos de los cuales aludiremos. Y
también, como en ellos, el viaje y el sueño son inseparables de la primacía de la oralidad. El imaginario
eminentemente terrestre de George Sand cede aquí la palabra al agua para afirmar la constante
transformación y la eterna renovación de todo lo existente. En definitiva, Ce que dit le ruisseau es la
expresión de un concepto múltiples veces expresado por la escritora: el de la incesante actividad de la
Naturaleza, «reina de las hadas» que se opone a la existencia de la nada
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[FR] Dans la narrative sandienne, l’imaginaire de l’eau présente une grande richesse. Il suffit de se rappeler, à
cet égard, certains motifs récurrents tels que le pont, le gué ou l’orage, dont la symbolique est si ...[+]
[FR] Dans la narrative sandienne, l’imaginaire de l’eau présente une grande richesse. Il suffit de se rappeler, à
cet égard, certains motifs récurrents tels que le pont, le gué ou l’orage, dont la symbolique est si importante
dans les célèbres romans La Petite Fadette, La Mare au Diable et François le Champi. Le propos de notre
étude consistera dans l’analyse d’un récit très bref, souvent négligé par la critique, intitulé Ce que dit le
ruisseau (1863). Ce récit expose clairement le besoin d’écouter la voix de la Nature, idée essentielle de
l’écrivaine qui constituera le leitmotiv de sa dernière œuvre: les treize Contes d’une grand’mère (publiés
en volume en 1873 et en 1876). Dans Ce que dit le ruisseau, le lecteur assiste à un jeu d’échos qui pose, en
termes d’interprétation et de traduction, le problème de la relation entre la nature et l’inspiration de
l’artiste. La dialectique entre l’imaginaire et le réel est configurée par deux voix discordantes, celle d’un
poète et celle d’un savant naturaliste, auxquelles viennent s’ajouter la voix de l’eau et celle d’une nymphe
très énigmatique. Comme dans les Contes d’une grand’mère, dont le sens est toujours métaphorique – nous
en mentionnerons brièvement quelques-uns tout au long de notre étude – dans ce récit polyphonique et
métaphorique le voyage intériorisé et le rêve initiatique finissent par s’insérer dans la réalité. Et aussi
comme dans ces contes, le voyage et le rêve sont inséparables de l’oralité primordiale. L’imaginaire de
George Sand, qui est essentiellement terrestre, cède ici la parole à l’eau pour affirmer la constante
transformation et l’éternel renouvellement de tout ce qui existe. En définitive, Ce que dit le ruisseau
constitue l’expression d’une idée souvent exprimée par l’écrivaine: l’activité incessante de la nature, «reine
des fées» qui s’oppose à l’existence du néant
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